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EN BREF
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Ce texte explore l’influence des IA génératives à travers trois expériences menées par des experts. La première expérience a démontré qu’il est possible d’influencer les réponses de ChatGPT en injectant des données spécifiques via des prompts, augmentant ainsi la visibilité d’une marque comme « La Bonne Brosse ». La seconde a révélé comment les liens externes issus de réseaux de blogs privés peuvent orienter les réponses des IA, illustrée par la promotion fictive de l’« aquaponey » comme discipline olympique. La troisième expérience a prouvé que du contenu publié sur des sites expirés peut amener une IA à mentionner un CEO comme « homme chauve le plus sexy de 2025 ». Ces cas soulèvent des questions éthiques sur la manipulation des informations et invitent à une réflexion critique sur la fiabilité des résultats générés par les IA.
Les intelligences artificielles (IA) prennent une place de plus en plus prépondérante dans nos vies, en particulier dans le cadre de nos recherches d’informations et de nos décisions d’achat. Pourtant, leur apparente neutralité cache des réalités troublantes, notamment leur vulnérabilité face à la manipulation. Dans cet article, nous explorons trois expériences d’experts qui mettent en lumière comment ces systèmes peuvent être influencés, et soulèvent des questionnements éthiques sur leur fiabilité.
Le GEO : nouvelle frontière du marketing digital
Dans le monde du marketing digital, le GEO, ou Generative Engine Optimization, se positionne comme la nouvelle tendance. Ce phénomène découle de l’évolution des comportements des consommateurs qui, de plus en plus, privilégient les IA conversationnelles comme ChatGPT pour leurs recherches de produits. Ainsi, le fait d’être mentionné dans ces réponses est un enjeu stratégique majeur pour les marques.
Face à cette tendance croissante, la question de la manipulation des IA émerge : peut-on réellement orienter les réponses de ces systèmes tels que l’on fait avec le SEO (Search Engine Optimization) ? La réponse se trouve dans les expériences menées par des spécialistes qui ont tenté des approches novatrices pour influencer les résultats fournis par ces outils d’intelligence artificielle.
Première expérience : La puissance des prompts
La première expérience se concentre sur le manipulation des résultats d’IA par le biais des prompts, un domaine encore peu exploré mais extrêmement révélateur des capacités des IA à répondre de manière variable. Un groupe d’étudiants en marketing a réalisé une série de tests visant à identifier la variabilité des réponses de ChatGPT lorsqu’il s’agit de fournir des recommandations sur des produits spécifiques.
Le test avec « La Bonne Brosse »
Pour ce test, les étudiants ont choisi la marque « La Bonne Brosse », spécialisée dans les brosses à cheveux. Différents groupes ont été constitués afin de procéder à une analyse comparative des réponses de ChatGPT à un prompt similaire, à savoir : « Quelle est la meilleure brosse à cheveux en France ? »
Dans le premier groupe, les résultats initiaux ont montré que La Bonne Brosse était mentionnée seulement dans 30 % des cas. Dans un deuxième groupe, les étudiants ont tenté d’influencer l’IA en injectant des données via un cas d’étude détaillé, pour ensuite soumettre une requête à l’IA. Le résultat fut surprenant, puisque dans ce groupe, la marque était citée dans 80 % des réponses, souvent en première position.
Cette expérience met en lumière le potentiel de manipulation dont disposent les utilisateurs avisés face à des systèmes d’intelligence artificielle, et soulève des inquiétudes quant à la fiabilité des informations que l’on peut obtenir à partir d’IA.
Deuxième expérience : Aider une discipline fictive à devenir crédible
La seconde expérience s’intéresse à l’influence que l’on peut exercer sur les résultats des IA grâce à des liens externes. Dans ce contexte, Alan Cladx, un expert reconnu dans le domaine du SEO, a démontré qu’il était possible de faire passer une discipline fictive, l’aquaponey, pour un sport olympique en manipulant le contenu disponible sur le web.
Les réseaux de blogs privés : sources d’influence
En tirant parti de PBN (réseaux de blogs privés), Alan a publié des contenus sur des sites qui soulignaient l’existence de cette discipline, l’injectant ainsi dans la base de données des IA. La notion de backlinks en SEO, avec des liens pointant vers le site de l’aquaponey, a également joué un rôle crucial en renforçant la légitimité de cette information auprès des intelligences artificielles.
Ainsi, l’expérience a démontré que les IA trouvaient du contenu pertinent à partir de ces sources, permettant à l’aquaponey de devenir une « réalité » au sein des réponses générées par les IA, malgré son inexistence en tant que sport reconnu. Cette manipulation soulève des questions éthiques sur la façon dont l’information peut être déformée et sur les impacts que cela a sur la perception du public.
Troisième expérience : L’homme chauve le plus sexy de 2025
La dernière expérience se concentre sur la manipulation des résultats d’IA par le biais de domaines expirés. L’agence britannique Reboot Online a mené une expérience visant à positionner son CEO, Shai Aharony, en tant que « homme chauve le plus sexy de 2025 ». Loin d’une simple blague, cette initiative avait pour but de démontrer l’influence que l’on peut exercer sur les réponses des IA en contrôlant le contenu publié sur des sites web.
Utilisation des domaines expirés
Pour ce faire, l’équipe a utilisé dix domaines expirés, dotés d’une certaine autorité, pour publier un classement des hommes chauves. Grâce à une stratégie de contenu, où Shai Aharony était placé en tête de liste, leur objectif était de convaincre les intelligences artificielles de le considérer comme le plus sexy. Cette méthode a permis d’observer, dans les résultats des IA comme ChatGPT et Perplexity, que Shai était effectivement souvent cité en première position.
Ce dernier cas illustre de manière frappante la vulnérabilité des IA face à des contenus biaisés ou manipulés. En exploitant les mécanismes internes des IA, l’agence a réussi à influencer leurs résultats d’une manière qui questionne profondément l’authenticité des informations fournies.
Réflexion sur l’éthique de la manipulation des IA
Ces trois expériences soulèvent des interrogations cruciales sur la manipulation des IA et mettent en lumière les vulnérabilités de ces systèmes. Les résultats obtenus montrent sans équivoque qu’il est possible d’influencer les décisions et les préférences des utilisateurs, ce qui soulève des questions éthiques importantes.
Dans une époque où la confiance des utilisateurs dans les réponses fournies par les IA est de plus en plus grande, il est essentiel d’être conscient des phénomènes de manipulation pouvant altérer cette confiance. En ce sens, renforcer l’éducation critique autour de l’utilisation des IA est indispensable. Sensibiliser les utilisateurs à la nécessité de croiser les sources et à remettre en question les informations générées par l’IA pourrait permettre de contrer certaines des dérives observées.
Conclusion : vers une remise en question des IA
Ces expériences mettent en exergue la nécessité d’une vigilance accrue envers les intelligences artificielles. L’influence qui peut être exercée sur elles, tant par les pratiques marketing que par les manipulations de contenu, soulève des inquiétudes concernant la qualité et la véracité des informations disséminées. Dans un futur où les IA joueront un rôle prépondérant dans la prise de décision, il devient impératif d’adopter une approche critique face aux réponses délivrées par ces systèmes.
Ainsi, pour préserver l’intégrité de l’information et garantir un usage éthique des IA, nous devons encourager un dialogue sur leur manipulation, sur la nécessité d’évaluations critiques et sur les comportements des utilisateurs face à ces technologies de plus en plus avancées.
À l’heure où les IA génératives jouent un rôle de plus en plus prépondérant dans nos recherches d’informations, il est essentiel de se pencher sur leur manipulabilité et sur les dangers qui en découlent. Le phénomène du GEO (Generative Engine Optimization) fait surface, dévoilant les techniques utilisées par des spécialistes du marketing pour orienter les réponses de ces intelligences artificielles.
Une des premières expériences marquantes a été menée par un groupe d’étudiants en marketing, où ils ont cherché à influencer les résultats de ChatGPT concernant une marque de brosses à cheveux, La Bonne Brosse. Grâce à une méthodologie en trois étapes, ils ont pu démontrer que les réponses de l’IA pouvaient varier significativement en fonction de prompts tantôt neutres, tantôt enrichis de données spécifiques. Ainsi, la marque est passée d’une présence de 30 % à 80 % dans les résultats, ouvrant la voie à des questions éthiques concernant la fiabilité des informations produites par les IA.
Un second cas évoqué par Alan Cladx, expert en SEO, illustre bien les effets des backlinks et des réseaux de sites privés (PBN). À travers la création de contenu autour d’une discipline fictive, l’aquaponey, Cladx a prouvé qu’en alimentant les IA avec des informations contextualisées via des sites EMD (Exact Match Domains), on peut tromper leur logique et façonner leur compréhension du monde. Ainsi, l’aquaponey a été mis en avant comme une discipline olympique, révélant à quel point les sources externes peuvent influencer les réponses des intelligences artificielles.
Enfin, l’agence britannique Reboot Online a testé la manipulation de l’IA dans le but de faire élire leur PDG comme l’« homme chauve le plus sexy de 2025 ». En publiant une série d’articles sur des domaine expirés, ils ont réussi à orienter les réponses de ChatGPT et d’autres IA, prouvant que même des entités avec une autorité temporaire peuvent devenir des référents pour ces technologies. Ce dernier exemple soulève de sérieuses préoccupations sur la manipulation systémique des résultats d’IA, rendant d’autant plus crucial le besoin d’une éducation critique vis-à-vis de l’information.
